Publié dans Editorial

Grand Sud, SOS national !

Publié le dimanche, 01 novembre 2020

Alerte nationale ! Les intempéries causées par les aléas climatiques, prenant au piège le Sud de la Grande île, atteignent les proportions insoutenables. La détresse de la population se trouve à un niveau dépassant de très loin l’entendement humain. On souffre ! La dureté de la souffrance est telle que les gens n’en supportent plus et fuient leurs habitations.
Le régime présidé par Rajoelina Andry fait et fera toujours le maximum de ses possibilités pour soutenir nos concitoyens du Sud. De grands projets, afin de mettre en place une structure capable d’apporter les solutions pérennes à l’éternelle insuffisance d’eau dans cette partie du pays, voient le jour. L’étau de la sous-alimentation liée à la malnutrition étouffe littéralement la population.  Des secours urgents ont été déployés sur place. Les enfants en bas âge et les personnes âgées en sont les premières victimes. Les appels au secours national se multiplient.
Les insuffisances d’eau provoquant une terrible sécheresse dans le Grand Sud du pays ne datent pas d’hier. Situé au sud du tropique du Capricorne (Adijady), le Sud connait la sécheresse quasi-permanente au même titre que le désert de Kalahari, sur la même latitude, dans l’Afrique australe. Le pouvoir colonial tentait des solutions pour la surmonter mais peu de résultats enregistrés. Tous les régimes post-coloniaux n’ont pas pu faire autrement à tel point que les problèmes s’aggravent au fil des années. Les habitants voyaient toutes les couleurs de promesse et d’engagement surtout au moment des campagnes électorales. Rien que du vent. Et le Sud s’enfonce dans la tourmente inexprimable. L’accession au pouvoir de Rajoelina Andry et le régime qu’il dirige par le biais des élections démocratiques font renaitre l’espoir. En déplacement tout récemment dans cette partie de l’île, le Chef de l’Etat tente le tout pour le tout afin de sauver le meuble. En fait, il s’agit de traduire en actes des engagements qu’il avait pris lors des campagnes électorales de 2018. Mais, l’Etat ne peut pas à lui tout seul contourner le problème. Tout le monde est convié par un élan national de solidarité d’apporter sa part de brique. La mobilisation de tous contribuera efficacement à terrasser sinon à chasser la malédiction. En 1958, durant les grandes inondations sévissant une bonne partie du pays dont Antananarivo, les autorités publiques firent appel au « Fitia tsy mba hetra », une collecte nationale de dons ou autrement des initiatives de bonne volonté du genre « Vous êtes formidables ! » animées par un certain Daniel Ramaromisa, à Antananarivo, seront les bienvenues. Des actes de bonne volonté, à l’échelle nationale, plus que souhaités, arriveront à point nommé.
Les représentants du peuple, les députés, donnent l’exemple à suivre en offrant huit tonnes et demie de riz au profit de nos concitoyens victimes du Kere dans le Sud. Il s’agirait plutôt, pour certains, d’un geste de rattrapage pour corriger le banquet indécent lors du cocktail d’ouverture au CCI Ivato. En tout cas, le geste est à saluer ! D’autres suivront, espérons-le !
Des mesures de restriction budgétaire s’imposent au niveau de l’Etat afin de pouvoir venir d’urgence en aide dans cette partie du pays. Une question de vie ou de mort ! Le moment crucial est venu pour tous les Malagasy de faire preuve d’unité dans l’adversité. SOS national !
Ndrianaivo



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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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